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de l’empereur Vou-vang. Il renferme aussi les ouvrages de plusieurs disciples de Confucius, et de divers autres écrivains moins considérés, parce qu’ils sont plus modernes. On y traite des usages et des cérémonies tant sacrées que profanes, surtout pendant les trois dynasties de Hiao, Chang et Tcheou ; du devoir des enfans à l’égard de leurs pères, et des femmes envers leurs maris ; des règles de la véritable amitié ; de la civilité dans les fêtes ; des honneurs funèbres, de la guerre, de la musique, et de plusieurs autres sujets qui ont rapport aux intérêts de la société ; mais comme, trois cents ans après l’origine de cette compilation, tous les exemplaires furent brûlés par l’ordre de Tsin-tchi-hoang, et qu’on n’en put sauver qu’un petit nombre de feuilles échappées aux flammes, avec ce que les vieillards avaient retenu par cœur, on soupçonne qu’il s’y est mêlé quantité de choses étrangères, sans compter qu’on y trouve un grand nombre d'usages qui ne sont pas reçus aujourd’hui. Aussi les Chinois confessent-ils qu’il ne doit être lu qu’avec beaucoup de précaution.

Les livres canoniques du second ordre sont au nombre de quatre, tous composés par Confucius ou ses disciples. On y en a joint deux autres qui sont presque aussi considérés que les quatre premiers. Le père Noel, missionnaire jésuite, célèbre par ses observations astronomiques, et par d’autres remarques sur