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petite somme d’argent. La troisième classe n’est ni récompensée ni punie. Ceux de la quatrième reçoivent la bastonnade ; ceux de la cinquième perdent l’oiseau qu’ils portent à leur bonnet et deviennent demi-bacheliers. Enfin ceux qui ont le malheur de composer la dernière classe sont entièrement dégradés. Mais cet excès d’humiliation est très-rare. Dans les examens de cette espèce, on voit quelquefois un homme de cinquante ou soixante ans recevoir la bastonnade, tandis que son fils, qui compose avec lui, reçoit des éloges et des récompenses ; mais le mandarin ne se porte jamais à des punitions si rigoureuses lorsqu’il n’y a point de plainte contre la conduite et contre les mœurs.

Un gradué qui ne se présente pas à cet examen triennal s’expose au danger d’être privé de son titre et de retomber au rang du peuple. Il n’y a que la maladie ou le deuil pour la mort d’un père qui puisse lui servir d’excuse. Seulement les anciens gradués qui sont parvenus à la vieillesse obtiennent pour le reste de leur vie une dispense de toutes sortes d’examens, sans perdre l’habit ni les honneurs de leur degré.

Le degré de kiou gin, qui signifie licencié ou maître ès-arts, demande un nouvel examen, qu’on appelle tchou-kao. Il ne se fait qu’une fois tous les trois ans, dans la capitale de chaque province, sous l’inspection des grands-officiers, assistés de quelques autres mandarins. La cour en députe deux avec la qualité