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son fils que l’honneur d’être descendu de Ti-hié, vingt-septième empereur de la seconde race des Chang. La mère de Cong-fou-tzée, qui se nommait Ching, et qui tirait son origine de l’illustre famille des Yen, survécut de vingt-un ans à la mort de son mari.

Dès l’âge le plus tendre, il fit éclater toute la sagesse qui n’est ordinairement que le fruit de la maturité ; il dédaigna les jeux et les amusemens de l’enfance. Un air grave, modeste et sérieux lui conciliait déjà le respect de ceux qui le connaissaient. À peine fut-il parvenu à l’âge de quinze ans, qu’il s’appliqua sérieusement à l’étude des anciens livres. Il prit une femme à dix-neuf ans, et n’en eut jamais d’autre. Elle lui donna un fils nommé Pé-yu, qui mourut à l’âge de cinquante ans, et qui laissa un héritier nommé Tiou-ssëe, digne rejeton de son grand-père, et d’un mérite si distingué, qu’il fut élevé aux premières dignités de l’empire.

Cong-fou-tzée ayant fait des progrès considérables dans la connaissance de l’antiquité, à mesure qu’il avançait en âge, proposa de rétablir la forme du gouvernement sur de sages principes, et de réformer, par cette voie, les mœurs dans les divers petits royaumes dont l’empire était composé. Chaque province de la Chine était alors un royaume distingué, qui avait ses lois particulières et ses propres princes dépendans de l’empereur, mais qui lui devenaient quelquefois redoutables par l’excès de