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particulièrement de la rhubarbe ; 6o. des ustensiles de cuivre jaune, tels que des bassins, des réchauds, des chaudières, etc.

Ils rapportent de Batavia, 1o. de l’argent en piastres ; 2o. du poivre, des clous de girofle, des noix muscades et d’autres épices ; 3o. de l’écaille de tortue, dont les Chinois font de très-jolis bijoux, tels que des peignes, des coupes, des manches de couteaux, des pipes, des tabatières à l’européenne, qu’ils ne vendent que dix sols ; 4o. du bois de sandal et du bois rouge et noir pour les ouvrages de marqueterie, et du bois de Brésil qui sert pour la teinture ; 5o. des pierres d’agate toutes taillées : les Chinois s’en font des ornemens pour leurs ceintures, des boutons pour leurs bonnets, et une sorte de colliers ; 6o. de l’ambre jaune, qu’ils achètent à fort bon marché ; 7o. des draps de l’Europe, qui ne leur coûtent pas non plus fort cher, et qu’ils revendent au Japon.

Tel est le principal commerce des Chinois hors de l’empire. Ils font aussi, mais très-rarement, le voyage d’Achem, de Malacca, de Patane, de Lugor, qui dépend du royaume de Siam, de la Cochinchine, etc. Le commerce qu’ils font à Yohor est également avantageux et facile. Ils ne gagneraient point les frais de leur entreprise dans le voyage d’Achem, s’ils n’y étaient pas rendus au mois de novembre ou de décembre, qui est le temps où les vaisseaux de Surate et de Bengale se trouvent sur