naissance n’empêche point d’aspirer aux premières dignités de l’église.
Les titres permanens de distinction n’appartiennent qu’à la famille régnante ; outre le rang de prince, que tous les descendans de l’empereur doivent à leur naissance, ils jouissent de cinq degrés d’honneur, qui répondent aux titres européens de ducs, de marquis, de comtes, de vicomtes et de barons. Ceux qui épousent les filles d’un empereur participent à ces distinctions comme ses propres fils et leurs descendans. On leur assigne des revenus qui répondent à leur dignité ; mais ils ne jouissent d’aucun pouvoir. Cependant la Chine a des princes qui n’ont aucune alliance avec la maison impériale ; tels sont les descendans des dynasties précédentes, ou ceux dont les ancêtres ont acquis ce titre par les services qu’ils ont rendus à l’empire. Lorsque le fondateur de la famille tartare qui règne aujourd’hui fut établi sur le trône, il accorda plusieurs titres d’honneur à ses frères, qui étaient en grand nombre, et qui avaient contribué par leur valeur à la conquête d’un si grand état ; ce sont ceux que les Européens ont nommés régulos, ou princes du premier, du second et du troisième rang. Il fut réglé alors que parmi les enfans de chaque régulo, on en choisirait toujours un qui succéderait à son père dans la même dignité.
La ceinture jaune est une distinction commune à tous les princes du sang, de quelque