Page:La Jeune Belgique, t11, 1892.djvu/139

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—i3i— Petit maladroit ! Gageons que vous serez moins.... spirituel le jour où votre candi dature à la succession de MM. Stoumon et Calabrési deviendra sérieuse. w& Le Courrier de Bruxelles a parlé du Voorwaarts. Oyez : « MM. J. Middeleer, Laermans et quel ques autres, non sans tapage et avec des toiles à prétentions injustifiables, sacri fient au « parisianisme » décadent, se livrent à ce qu'on a appelé de la « peinture litté raire -, mettent les Flaubert en couleur. Le parisianisme de Flaubert ? Flaubert décadent! Et ce n'est pas tout, car «ni la Légende de saint Julien de Flaubert, ni les Fleurs du Mal de l'infâme Baudelaire, ne sont faits pour la peinture flamande, pour l'artiste soucieux de sa pensée, de son art et de son public ". Nous demandons le nom de la vieille conserve qui a écrit ça! Avec ses Coups de Plume, dont nous parlerons bientôt, M. Firmin Van den Bosch a fait un miracle. Le Bien Public ayant publié, sur ces pages alertes et batailleuses un article sévè rement « gaga », la Flandre libérale l'a reproduit le lendemain. Pour réconcilier ces deux fossiles enne mis, il a suffi de l'apparition d'un jeune ècrivain ! C'est plus belge que nature. Catholiques et libéraux sont des prénoms. Cuistres est le nom de famille. De M. A. Dosogne, dans la Libre Cri tique : « Zola même, bien que sa simple, forte et impersonnelle peinture soit plus puissam ment fructueuse de vraie philosophie mo rale que les thèses, l'ergolisme outré, vani teux et paradoxal des Tolstoï, — Zola n'est pas suffisant. » Prenez feu Léopold Stapleaux. Il vous suffira ! IV Les Revues françaises : Lire, dans les Entretiens politiques et littéraires, l'article de M. François Vielé- Griffin sur les Apparus de M. Emile Ver- haeren ; dans la Plume, des vers de M. Edouard Dubus et une correspondance bruxelloise très intéressante, dans la Revue Blanche, des poèmes de MM. Thonnar et Kenlio ; dans la Revue indépendante, un mirifique René Ghil: « Le vœu de vivre » et un plus mirifique poème de MM. Gaston et Jules Couturat ; dans Art et Critique, des études sur les impressionnistes, par M. Georges Lecomte et des calembours de Willy ; dans le Mercure, après une procla mation de M. Saint-Pol-Roux, des sonnets de M. José-Maria de Hérédia et un joli poème de M. A.-Ferdinand Hérold. Les Revues belges : A signaler, dans la Revue générale, qui se réveille, des articles de M. Firmin Van den Bosch et les intéressantes et coura geuses chroniques littéraires de M. Eugène Gilbert ; à signaler aussi un bon numéro du Réveil de Gand, et l'apparition de Floréal, la revue liégeoise annoncée dans notre memento de janvier, et qui arbore à son sommaire, avec des noms nouveaux aux quels on s'habituera vite, ceux de MM. Camille Lemonnier, Emile Verhaeren, Albert Mockel, P. -M. Olin et Quillard. Nous avons reçu aussi le premier nu méro du Mouvement littéraire, fondé par MM. Fernand Roussel, Raymond Nyst et Léon Donnay. Bon début. Collaborateurs du numéro : MM. Picard, Verhaeren et Lemonnier pour la Belgique ; MM. Barrés, Vielé-Griffin, Drumont et Lemaitrc pour la France. M. Emile Verhaeren a fait, au Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles, une bonne et vaillante conférence sur les Esthé tiques modernes et la Critique. Il s'est attaché à démontrer que les différentes écoles littéraires, qui ont surgi depuis