Page:La Jeune Belgique, t11, 1892.djvu/78

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ADIEU Arbres ondoyants, chuchotants, que dites-vous au vent et que vous dit-il, le vent? Pour des âmes qui passent mal à l'aise, arbres mouvants, murmurants, voudrie\-vous faire un signe d'éternel adieu? Turbulentes mers agitées, vents qui lutte\ avec elles, écho entendu dans la conque, au milieu de la vie s'enfuyant mal à l'aise, dévorantes mers sans repos, l'écho soupirerait-il farervell? Somptueux ciels mouvants, — surprise toujours nouvelle, nuages éternellement nouveaux, — chaque flocon qui s'envole est-il, 6 larges ciels voyageurs, le signe d'un farewetl ou d'un adieu? Cœur qui sombre, cœur souffrant, qui sais combien tu es fatigué, — âme si faible pour une fuite, hélas, étends tes ailes pour partir, âme triste, cœur chagrin, adieu, farervell, bonne nuit. DANTE GABRIEL ROSSETTI Traduction littérale (/'Olivier-Georges Destreé RIMES LUMEN Des ténèbres de ta nocturne chevelure, Lourde et profonde comme une chaude fourrure. Ton visage jaillit, jeune, frais et vermeil, Ainsi qu'un triomphant et flamboyant soleil. Beaux yeux illuminés d'une aube fraternelle. Rouges lèvres qu'embrase une aurore charnelle, Météores divins des vierges Orients, Incendie^ mon cœur de vos feux souriants!