Page:La Landelle - Le Dernier des flibustiers, Haton, 1884.djvu/222

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avances faites par moi à la couronne depuis l’année 1772 pour la levée de la légion-Béniowski et pour son entretien jusqu’au présent jour, – lesquelles montent à la somme de quatre cent cinquante mille livres, largement représentées, du reste, par la possession de plusieurs territoires étendus, de trois forts et dépendances, dix redoutes, un hôpital, l’île et le phare d’Aiguillon, le port Choiseul et ses quais, les approvisionnements en magasins, les bois de construction, troupeaux, etc., etc., acquis au nom du roi.

« Je ne parle point des esclaves ; ce matin même, je les ai tous déclarés libres ; donc, la colonie n’en possède plus un seul.

« Ci-joint également les démissions de tous mes officiers qui ne jugent pas à propos de rester au service du roi, savoir :

MM. De Malandre, capitaine-major ;

Mayeur, capitaine-adjoint ;
Rolandron de Belair, capitaine ;
Albergotti de Vezas, chevalier de Saint-Louis, capitaine ;
De Rosières, Corbi, de la Boullaye et Rozier, lieutenants en premier ;
Alexandre de Nilof, Besse et Perthuis, lieutenants en second ;
Ubanowski, ingénieur.

« J’ai l’honneur d’être, messieurs les commissaires du roi, votre très-humble serviteur.

« Maurice-Auguste, comte de Béniowski,
« Colonel démissionnaire, ancien général de la Confédération polonaise.
« Louisbourg de Madagascar, ce 28 septembre 1776. »