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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/73

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je vous ai donné une Guinée pour votre ouvrage du matin. Oui, Madame l’impudence, cela eſt vrai. N’en devés vous pas rougis ? „Et pour quelle raiſon ? lui repondit-elle hardiment, car ſi je rougis, vous ne pouvés pas le voir. Je ne vois pas non plus, pour quelle raiſon vous m’appellés impudence, puisque je ſuis ſûre, que je vous ai traité très poliment ; & ſi j’ai été là, vous y étiés auſſi bien que moi, & nous avons fait nos affaires enſemble ; où eſt donc la difference ? Outre cela je vois, que c’eſt votre propre faute : car ſi vous étiés auſſi vigoureux chés vous, que vous l’étes au dehors, je ſerois très contente de votre ouvrage au logis ſans en ſortir. Je m’apperçois très bien, que vous pouvés mieux travailler lorsqu’il vous plait ; & ſi vous ne vous blamés pas vous-même, & non pas moi, vous étes un cocu.“ Le mari entendant parler ſa femme ainſi, lui promit d’agir à l’avenir plus vigoureuſement, & elle lui promit auſſi de ſon côté de ne plus aller entendre le ſon melodieux des cloches de St. André, & ſe