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pardonnerent mutuellement l’un l’autre, & devinrent les meilleurs amis du monde.


Voilà comment font les Maquerelles avec les Bourgeoiſes, en tenant ainſi des maiſons de debauche ; c’eſt auſſi ce qui arrive, quand les maris agiſſent ſi non chalament avec leurs femmes, dont la concupiſcence eſt plus grande que le pouvoir de tels Epoux.


La Maquerelle de Londres bandeau de début de chapitre
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[CHAP. VI]

Comment un Laquais Irlandois a été attiré dans un Bordel, & ce qui s’en eſt ſuivi.


IL arriva depuis peu à Londres, qu’un jeune homme beau & bien fait pour ſa vîteſſe dans la courſe, entra au ſervice d’un Cavalier Anglois, qui lui donna une belle & neuve livrée, & ſon Maître ayant beſoin d’une paire de ſouliers, qu’il avoit commandée, lui donna 5. Shillings pour les payer : ce qu’ayant vû & entendu par hazard une Maquerelle, crut, qu’elle pourroit dans l’inſtant faire une dupe. Il n’eût pas plûtôt quitté ſon Maître,