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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/134

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que choſe d’un peu dur. Il a un caractère, ce qui n’eſt pas une diſpoſition à ſe former bien aiſément aux mœurs que la Comteſſe paraîtrait ſouhaiter de trouver en lui. Ce Cavalier eſt d’ailleurs ardent dans ſes amours, franc, comme ſa lettre l’a fait voir, & l’on va voir encor qu’il eſt aſſez confiant, très-tendre par le cœur, & très-vif dans ſes careſſes. La Comteſſe, capable de toute la colère qu’on ſçait quand le Chevalier n’était pas auprès d’elle, ne peut cependant s’empêcher en le voïant, d’éprouver des mouvemens très-favorables pour lui. Elle eſt frapée de ſa bonne mine, & tout le perſiflage par lequel elle débute avec lui, n’éloigne pas la première idée qui a été.