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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/20

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Cécile.

A moi, Madame ; je ſais trop ce que je dois à votre rang.

La Comtesse.

Je n’exige de ta part que de l’attachement. N’es-tu pas la fille d’un loyal Gentilhomme, dont j’eſtime le vrai mérite ? et la ſœur de ce charmant poliſſon, au niveau duquel je ne t’ai point caché que je me ſuis miſe avec beaucoup d’intérêt et de plaiſir.

Cécile.

L’heureuſe fortune de mon frere ne me diſpenſe pas du plus profond reſpect.

La Comtesse.

Pour le coup, tu m’impatientes. Petite Provinciale, ne te corrigeras-tu jamais ? Si tu me mets en colère ; je