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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/21

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te traiterai mal ſur ma parole… Vîte, que l’on m’embraſſe : allons…

(Pendant que Cécile obéit, la Comteſſe lui prend la gorge).

Quelle fraîcheur ! Quelle fermeté ! Tu rougis ?… Voilà encore de la petite bégueulerie de village. Enfant que tu es ! ne ſuis-je pas une femme ?

Cécile ſoupirant.

Oui, par bonheur.

La Comtesse ſouriant.

Comment prendrai-je ce que tu dis-là ? Eſt-ce une galanterie ? Eſt-ce une injure ?

Cécile lui baiſant la main.

Injurier ma chère bienfaitrice ! Moi ! — Que vous me connaiſſez mal !

La Comtesse.

C’eſt donc à dire que ſi j’avais l’hon-

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