Page:La Messaline française, 1789.djvu/12

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silence les quinze premiers jours que je lui rendis des soins, sans jamais avoir osé lui parler d’amour.

Madame la princesse d’Hé… s’aperçut de mon excessive imbécilité et vit bien qu’il lui faudrait faire avec moi toutes les avances. En vain m’avait-elle mis cent fois à même de me déclarer. En vain s’était-elle laissée voir plusieurs fois dans tout le désordre de sa toilette ; ton sot ami n’avait voulu rien comprendre.

Elle se décida donc à une dernière tentative. Autant que moi maîtrisée par ses désirs, elle me dit un jour de venir la prendre l’après-dîner pour lui donner la main à la promenade.

Je promis, bien éloigné de penser au bonheur qui m’était réservé. J’arrive à l’heure dite, et l’on m’introduisit selon l’ordre donné.

Je pénètre jusqu’à son boudoir. Oh ! mon ami, juge de ma surprise ! Quel spectacle enchanteur s’offre à mes regards ! Mon ado-