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Page:La Messaline française, 1789.djvu/59

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nourriture succulente et le repos m’eurent bientôt rendu les forces que j’avais perdues.

Je fus six jours sans retourner chez ma Messaline ; déjà elle était occupée à former sa cabale aristocratique, ce qui faisait diversion à ses amours.

Le septième, je reçus d’elle un billet par lequel elle m’invitait à passer chez elle à l’heure et de la manière accoutumée.

Elle m’y faisait des reproches de ce que j’avais été si longtemps sans la voir. Je m’y rendis vers minuit ; elle était déjà couchée.

Je rejetai ma négligence sur une maladie (que je n’avais pas eue), et je me mis au lit ; mais à peine essayai-je de porter ma main, qu’elle m’en empêcha, et me dit :

— Non, mon cher Chevalier, il nous est impossible de jouir aujourd’hui l’un de l’autre ; un obstacle que je n’attendais pas… une incommodité que je partage avec toutes