Page:La Messaline française, 1789.djvu/65

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grand mystère ; si j’eusse été instruit, j’aurais regardé comme le premier et sacré de mes devoirs de révéler ces conspirations infernales… Tout à coup nous apprenons à Versailles l’insurrection du peuple de Paris. Je vis alors bien des traîtres jeter l’effroi.

La Duchesse m’envoya chercher, et me fit dire de ne pas perdre un seul instant.

J’y courus, je la trouvai dans des excès alternatifs de frayeur, de rage et de désespoir.

— Oh ! cher Chevalier, que vais-je devenir ? Tous les Parisiens ont pris les armes ; ils vont venir ici. Je sais qu’ils me détestent ; ils vont m’égorger… où fuir ?… où me cacher ?… Ah ! sauvez-moi.

Je la rassurais et lui dis que je ne croyais pas que ceux qu’elle redoutait tant pussent venir, puisque la route était fermée par des troupes.

— Eh ! ces troupes sont composées de lâches qui nous abandonneront et se tourneront de leur côté.