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CHAPITRE VIII.

N

De Vamc végétative.

’ O U S avons dit qu’il falloit rappeler an froid & au chriud les formes produdives de toiites les formes à<is corps. Il a paru un excellent commentaire de cette doctrine des anciens , par M. Quefnay. Cet habile homme la démontre par toutes les recherches & toutes les expériences de la phyiique moderne , ingérieufemenc raaemblees dans un Tr.iiié du feu, où /’t'i/i-er fubtilement rallumé, joue le premier rôle dans la formation des corps. M. Lamy, médecin, n’a pas cru devoir ainli borner l’empire de l’ether ; il explique la formation des âmes de tous les ccrps par cette même cau^e, L’éther ell un efprit infiniment fubtil ; une matière très déliée 6 : toujours en mouvement , connue fous le non de feu pur & cekile, parce que les anciens en avoient mis la fource dins le fo-Icil , d’où fuivant ’ eux , il ell lancé dans tous les corps plus ou moins, félon leur nature & leur confiitance ; & « quoique de foi-m.eme il ne brûle » pas , par les differens mouvemens qu’il donne >> aux particules des autres corps où il eft renfermé , il brûle oc fait reiT^ntir h chaleur. Tou-