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90 Traité

» tes les parties du monde ont quelque portion » de ce feu élémentaire , que pluîieurs anciens-y > regardent comme l’ame du monde. L^ feu vifible a beaucoup de cet efprlt , Fair auffi , l’eau » beaucoup moins , la terre très-peu. Entre les » mixtes, les minéraux en ont le moins, les plantes plus , & les animaux beaucoup davantage, " Ce feu , ou cet efprit , eu ; leur ame , qui s’augmente avec le corps par le moyen des alimens » qMÎ en contiennent , ôi dont il fe feparc avec » le chile , & dcvic :it enfin capable de fentimcrit, » grâce à un certain mélange d’iiumeurs , & à » cette rtrudure particulière d’organes qui torment les corps animés : car les animaux , les » minéraux , les plantes même , & les os qui » font la bafe de nos corps , n’ont pas de fenriment , quoiqu’ils ayent chacun quelque porion de cet éther , , parce qu’ils n’ont pas la «> même organifation ».

Les anciens entendoient par l’ame végétative, la caufe qui dirige toutes les opérations de 1^ génération , de la nutrition 6c de l’accroifTcmcnt de tous les corps vivais.

Les modernes , peu attentifs à l’idée que cqs., premiers maîtres avoient de cette efpece d’ame^ l’ont confondue avec l’organifation même Cgs végétaux & àQH animaux, tandis qu’elle efl la caufe qui cotiduie «S : dirige cette orgaiiifarion.