Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/109

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b È l’Ame. ^i

perceptible caviié, & qui eil d’une (i grande fibtilité , qu 011 lui a dciinç Je nom d’efprit animal , Il bien dcmcnrre ailleurs par une foule d’expélienccs & de* folides raifonnemens , que je ne perdrai poiiU de temps à en prouver ici l’exii^ te^ce.

Lorfque les organes des fens font frappe’s ’^ar quelque objet, les nerfs qui entrent dans la flruc-^ ture de ces orgar ;es-font ébra4îlés , le mouvement des efprirs modifié fe tranfmet au cerveau jufqu’aù fcnjorium co/Tz/^z/z/ze, c’crt-à-dire , jufqu’à l’endroit même , ou l’ame fenlitive reçoit les fenfaâoiis à la faveur de ce reflux d’efprits, qui par leur mouvement agiffcnt fur elle.

Si l’empreiTion d’un corps fur un nerf fenfitif eÔ : forte & profonde, & li elît ;le tend, le déchire, le brnle ou le rompt , il en réfulre ponr Famé une fenl^ation qui n’eit plus limple , mais douîour teufe : & réciproquement , fî l’organe dr trop foiblement aflcfté , il ne fe fait aucune fenfapon. Donc pour que les fens falfent leui"s fonvfdons , il faut que zs objets impriment un mouvement proportionné a la nature foible ou forte de l’organe fenfitif.

Il ne fe fait donc aucune fenfation , fans quelque changement dans l’organe qui lui ell deftiné, ou plutôt dans la feule furface du nerf de cet organe. Ce changement peut-il fe faire par /’i/z-