Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/110

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tromijjîon du corps qui fe fait" ffntir ? Non ; les enveloppes dures àcs nerfs rf.^cient la choie évidemment impofïibje. 11 n’cll produit que par les divcrfes propriétés (^^’i corps fenfibles , & de-là iiaiflïïnt les diflërentes fenfations. Beaucoup d’expériences nous ont fait coîmoi^ré xjue c’eit efFeftivemtnt dans le cerveau , que lame eft afFeélée des llMlations propres à Tanimal : car lorfque cette partie ell confide’rabîemenc blclïée , l’animal n’a plus ni fentiment , ni difcerneiTiCnt ^ ni connoifiaiice : toutes les parties qui font au-defllis des plaies & des ligatures , confcrvent cntr’eiles & le cerveau le mouvement & : le fentiment , toujours perdu au-deifous , entre la ligature & l’extrémité^ La fedion , la corruption àz’i nerfs & du cerveau , la compreiiion même de cette partie , &c. ont appris à Galien la même vérité. Ce favant a donC parfaitement connu le hege de l’ame, & la néceffité abfolue des nerfs pour k.s lenfations , il a fu l^. que famé fent , & n’ell réelkmerit afïéclée que dans le cerveau, àts fentimens propres â l’animal ; 2^- qu’elle n’a de fentimciit (S ? de connoiiïance ,. qu’autant qu’elle reçoit l’imprelTion aàluelle à^ efprits animaux.

Nous ne rapporterons point ici ’cs opinions a Arifiote, de,Chryfippe , de Flatcn , de Dcfcartes , de VieulTens, de RolTet , de Willis , de Lancifi , & :c. Il en faudroit toujours revenir a Galien, corn-