Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

I> E L ’ A M É. 97

dans du corps qu’elle habite , elle femble attendre le réveil , po ;ir recevoir, en quelque forte le coup de marteau donné par les tfprits fur fou timbre. Ce n’eft en effet que pendront la veilie qu’elle eil affedée par diverfes fenfaticns , qui lui foi t con- • noitre ia nature dits imprdîions que les, corps externes communiquent aux crganes.

Que famé n’occure qu’un point du cerveau ; ou Qu’elle ait un iie,<Te plus étendu , oeu imoorte à notre fyilénie. Il eft certain ru’à en iu-er oar la chaleur, l’humanité , f’preté , la douleur, &c, que tous les nerfs fentent également , on croiroit qu’ils dcvroient tous être intime rTient réunis pour former cf’tte elpcce de rc niez-vous de toutes les fenfations. Cependant on verra que les nerfs ne fe raîfcniblent en aucun lieu du cerveau , ni du cervelet , ni de la moelle de l’épine ; Quoiqu’il en foit, les principes que nous avons pofés, une fois bien établis, on doit voir que toutes les connoilTinces , même celles qui font les plus habituelles , ou les plus fa :milieres à l’ame , ne réiident en elle, qu’au moment mèm.e qu’elle en til a[ifeclée. V habituel de ces conno^ifances ne coniifle que dans les modincations permanentes du mouvement des erprit’î, qui les lui prére ;tent,ou plutôt qui les lui procurent très- fréquemment. D’où il fuit que c’eit dans la fréquente répétition des mêmes mouvemens que eonfiflent la mémoire , l’ima-G