Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/112

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<j5 • Traité

doit nous î^iiidcr, nous apprend fur les fenfations que r :.me reçoit dans les corps animés. Beaucoup d’auieurs ,mctte, :t le iic^ ;e de l’àme prefque dans un feul point du Cerveau, & dans un fcui po^ni du corps calleux, dois comme de fon trône elle régit toutes les pare-ies du corps. L’être fenfirif ainli cantonné, rclTerré daris/desf bornes auili etroiues, ils It d.ftinguent i*’. de tous les corps aoirie’s, dont les divers oti^anes concourent feuiviiient à lui fournir les ienfr-tions : i". des efprits même qui le touchent, le remuent, le pénètrent par la diverle force de leur choc , & le font fi diverfement ftncir.

Pour rcR’.li’e leur ide’e plus fénfibîe, ils comparant l’ame au timbre d’une montre , paixc qa’eii eifec-Tamc eft en quelque forte dans le corps , ce qu’elt le timbre dans la montre. Tout k corps de cette machine, les réiTorts, les rçues ne font que des inltrurnens , qui par leurs mouvemens , conclurent tous enfembic à ia régularité de r. ;dion do marteau fur le ti.nbre , qui : actend , pour ai.ifi dire’, cette acdon, & ne lait que la recevoir : car loi-fque le marteau ne frappé pas le timbre , il efl comme ifole de tour le corps de la montre , & ne participe ea riea à tous ces mouvjmcns. Telle eil î’ame pendant u fommeil profond. Privée de toutes fcniaLion> , fans nulle connoiffance de tout ce qui fe paife au dehors & au dedans'