Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/128

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démontre , &" ne peut plus les fuivre , comme it paroît dan’î les nerfs aiiditifs & pathétiques. 2". On voit clairement fcms rriicroicope , que les prin-cipes nerveux font aff^z écartes ; ( cela fe remarque fur-rout dans les neris olradifs’ , optiques êc auditifs, ■qui font à une très-grande diflsnce Ftin de l’autre ) & que les nbres nervcufes ne fuivent pas les mêmes diredions , comme le prouvent encore les nerfs tjue je viens de nommer. 3°. L’extrême mollefle de toutes ces fibres fait qu’elles fe confondent aifernent avec la moelle : la 4^. & la 8^. paire peuvent ici fervir d’exemple. 4°. Telle eft la feule impénétrablité àçs corps , que les premiers filamcns de tant de différons nerfs ne peuvent fe réunir en un feul point. 5°. La diveriité des kn~ fations , telle que la chaleur , la douleur , le bruit , la couleur, fodcur, qu’on éprouve à la fois ; ces deux fentimens diftincls à l’pccafion du toucher d’un doigt de la main droite , & d’r.n dcigi : de la main giuche , à l’occafion même d’un ieul périt corps rond , qu’on fait renier fous un d- igt fur lequel le doigt voiiia eft replié ; tout prouve que chaque fens a f n petit département particulier dans h moelle du cerveau, & qu’ainfi le ege de l’âme eft compofc d’autant de parties , qu’il y 3. de fenfations diverfes qui y répondent. Or, qui pourroit les nombrer ? Et que de raifons pour multiplier & : modincr le fentiment h l’infini ? Le