Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/129

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Le tifTu des enveloppes àQs nerfs , qui peut être plus ou moins Iclîde , ît :ur piilpe plus ou moins molle , leur fituation plus ou moins lâche , leur diverfe conftruclion , à l’une ôc l’autre extrémité, &c. 1

II s’enfuit de ce que, nous avons dit jufqu a préfent , que chaque nerf diffère l’un de l’autre à fa naiffance, & en conféquence ne paroît porter à l’ame qu’une forte de fenfations, ou d’idées. En effet , l’hifloire phyliolcgique de tous les fens prouve que chaque nerf a un fentiment relatif à fa narare, & plus encore à celle de l’organe au travers duquel fe modifient les imprefîions externes. Si l’organe eft dioptrique, il donne l’idée de la lumière & des couleurs ; s’il eff accuftique , on entend , comme on l’a déjà dit , &c. §. VI.

De la petit ejfe des idées.

Ces imprefîions àts corps extérieurs font donc la vraie caufe phyiique de t : utes nos idées ; mais que cette caufe efl extraordinairement petite ! Lorfqu’on regarde le ciel au travers du plus petit trou, tout ce vafte hémifphere fe peint au fond de roeil , H