Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/158

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fol i dite, de h moilefTe des nerfs qui fe trouvent dans ces organes, ou plutôt qui les conftituent , des divers dégrés de mobilité d :ins les efprits , &c. C’ell : à cet état qu’on doit les per.chans ou IcS dégoûts naturels , qu’on a pour différens objets qui viennent frapper les fens.

’< Les appétits dépendent de certains organes, deftinés à nous donner les fenfations qui nous font iléfirer la jouiiïànce , ou l’ufage des chofes utiles à la confervation de notre machine , & à la propagation de notre efpece , appétit ai^i preflant & qui reconnoît les mêmes principes, ou les mêmes caufes, que la faim (i). Il elf bon de favoir que les anciens ont aulli placé dans cette même clafîc certaines difpoîitions de nos organes qui nous donnent de la répugnance, & même de l’horreur, pour les choies qui pourroient nous nuire. G’efl : pourquoi ils avaient diiringué œs appétits en conciipifcibUs &ztn irafcibles’^ c’eit-à-dire, en ceux qui nous font défirer ce qui ell bon ou falutaire, qui ne nous y font jamais penfcr fans plaifir j & en ceux qui nous font penfer à ce qui nous eft contraire, avec aiïez de peine & de répugnance pour le rebuter. Quand je dis nous, c’eft qu’il faut, n’en déplaife à l’orgueil humain , que les hommes fe confondent ici avec les animaux , puifqu’il s’agit ( I ) M. Senac. Anat. d’Hdft. p. 5 H*