Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/159

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î) E t’ A M É. Î4j ,de facultés que la nature a données en commua aux uns ou aux autres. §. II. . De rinJîinS, L’inftind coi/ifte dans des difpofitions corpo* reîles purement mécaniques , qui font agir les animaux fans nulle délibération , indépendamment de toute expérience , «Se comme par Mwt efpece de nécdiité ; mais cependant ,. ( ce qui efl bien admirable ) de la riianiere qui leur convient le mieux pour la confervation de leur être. D’où nailTent la fympathie que certains animaux ont les uns pour les autres, & quelquefois pour Tho.mmerméme , auquel il en eft qui s’attachent tendrement toute leur vie ; l’antipathie ou averfion naturelle , les rufes, le difceraementjle.choix indélibéré automatique , ■ & pourtant sûr de leurs alimens,^ même des plantes falutaires qui peuvent leur convenir dans leurs différentes maladies. Lorfque notre corps eft affligé de quelque mal y qu’il ne fait fes fondions qu’avec peine , il efl comme celui des animaux, machinalement déterminé à chercher les moyens d’y remédier, fans cependant les connoître (i). (i) Boerh. Infi. Mod. § 4,