Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/197

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â ne pas agir. Il efr donc vrai que la liberté con- lillc aufli dans la faculté de lentir. Je ne veux cependant pas paiïer fous filence une difpute, qui eft encore fans décifion ; l’examen , qui eft le principal ade de la liberté, exige une volonté déterminée a s’appliquer aux objets qu’on veut exadement connoître, & cette volonté iixe efl connue fous le nom d’attention , la mcre des fciences. Or on demande fi cette même volonté n’exige pas dans l’ame une force par laquelle elle puiffe fe fixer & s’alTujettir elle-même à l’objet de fcs recherches , ou li les motifs qui la prédéterminent, fuffifent pour fixer & foutenir fon attention.

Non nojîtiim intcr nos tantas componcre Vîtes* Comme on n’a pu encore s’accorder fur ce point , il y a toute apparence que toutes les raifons alléguées d--^ part & d’autre , ne portent point avec elles ce critérium veritatis , auquel leul acquiefcent les efprits philofophiques ; c’eil pourquoi nous ne ferons point de vaines tentatives pour applanir de fi 2 ;randes difficultés. Qu’il nous fuffife de remarquer que dans l’attention, l’ame peut agir par fa pLX)pre force , je veux dire , par fa’ force motrice , par cette aétivite coeffentielle à la matière , & que prefque tous les philolbphf s ^ M 3