Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/248

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2-32 Abrégé

l’cfprit philofophique qui va dans un moment remarquer toutes ks erreurs , & celui qu’on fait aujour-^ d’Iuii régner dans tous les livres. Que d’ouvrages bi :n faits depuis Defcartes ! Que d’heureux efforts depuis les fiens ! Ses plus frivoles conjectures ont fait naître l’idée de faire mille expériences , auxquelles on n’auroit peut -être jamais fongé. Il efl donc permis aux efprits vifs, ardens à inventer , de devancer par leurs fpéculations, quelque inutiles qu’elles foient en elles-mêmes , l’expérience même qui ks détruit. C’eft rifquer detre utile, du moins indirectement.

. Ceux qui difcnt que Defcartes ne fût pas un grand géomètre , peuvent, comme dit M. de Voltaire , ( lettre fur l’ame , 75. y 4.) fe reprocher de battre leur nourrice. Mais on voit , par ce que je dis plus loin au fujet de la géométrie, qu’il ne fuffic pas d’être un grand géomètre, pour être, à jufte titre, qualifié de génie.

. Après la méthode & : les ouvrages géométriques de cç philofophe , on ne trouve plus que des fyflcmes , c’ell-à-dire , des imaginations , àcs erreurs. Elles font fi connues, qu’il fufîira, ce me femble , de les cxpofer. Defcartes avoue , comme Locke , qu’il r.’a eu aucune idée de l’être & de la fubftance , < ?: cependant il la déHnit. {Déf. 6. de fis médita | ?{rp* aux -z, ohjcâ, à la z, des 7*^. & aux 4 ?. ) |l