Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/261

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DES Systèmes. 24* ;

la philorophic de M. Leibnicz porte encore fur un autre principe , mais moins , & encore plus inutile , c’eft celui de contradiclion. Tous ces prétendus premicts principes n’abrègent & n’éclairciffent rien ; ils ne font eftimables & commodes, qu’autant qu’ils font le reTultat de mille connoiffances particulières , qu’un général d’armée , un minière , négociateur , &c. peuvent rédiger en axiomes utiles & importans.

Ces êtres , qui féparés , font ô.ts monades ou la fahfuince ^ forment par leur afTemblage les corps, ou rétendue , étendue méuaphyfiquc , comme je l’ai dit ( chap. IV. ), pnifqu’elle elt formée par des êtres (impies , parmi lefquels on compte l’ame fen- (itive & raifonnable. Leibnitz a reconnu dans la matière, i^. non-feulement une force d’i/zcrrie *, mais une force motrice , un principe d action , autrement appelé N.iîLire 2. àts perceptions, & àds fenfations , femblables en petit à celles des corps animes. On ne peut en effet les refufer , du moins a tout ce qui n’efi ; pas inanimé. Leibnitz remarque 7^. que dans tous les temps on a reconnu la force motrice de la matière ; 4*^ . que la dodrine des philofophes fur cette propriété efTcnrielle , n’a commencé à être interrompue qu’au temps de Defcartes. f^". Il attribue la même opinion aux philofophes de fon temps. 6°. Il conclut que chaque être indépendamment de tout autre, Q 5