Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/283

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DES Systèmes. 267

parle pas , & les Juifs ne l’ont point connue ; ils attendent le Meflie , pour décider l’affaire. Hippocrate , Pline, Gaîien , en un mot tous les médecins Grecs , Latins & Arabes , n’ont point admis la diftinftion des deux riibfrances , & : la p’upart n’ont connu que la nature. Diogene , Leucippe , Démocrite , Epicure , Laclance , les Stoïciens , quoique d’avis difFerens enrr’eux fur !e concours des atôms, fe font tous réunis fur le point dont il s’agit ; & en général tous les anciens enflent volontiers adopté ces deux vers d’un poète français.

Une heure après ma mort ^ mon ame évanouie^ Sera ce quclU èioit une heure avant ma vie, Dic^earque , Afcîepiade, ont regardé Famé ccrr.me l’harmonie de toutes les parties du corps. Platon à la vérité fouticnt que lame elt incorporelle j mais c’eft comme faifant partie d’une chimère qu’il admet fous le nom à^ame du monde ; & félon le même philofophe , toutes les ame^ des animaux & des hommes- font de m.éme nature ; & la difficulté de leurs fonctions ne vient que de la différence des corps qu’elles habitent.

Ariiiote ditauln, que « ceux qui prétendent qu’il ii n’y a point d’ame fans corps , & que l’ame n’eft