Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

72 Traité

CHAPITRE IV ;

Des propriétés michaniques-pajjives de la matière^ dépendantes de Vctendue,

V^ E qu’on appelle forme en général , confiée dans les divers étars , ou les difFc’rentes modifications dont la matiei’e eH fiifceprible. Ces modifications reçoivent l’erré , ou leur exiflence, de la matière même , comme l’empreinte d’un cachet la reçoit de la cire qu’elle modifie. Elles conftituent tous les différents états de cette fubdance : c’eft par elles qu’elle prend toutes les diverfes formes à^% corps, & qu’elle conllitue ces corp5 même. Nous n’examinerons pas ici quelle peut être la nature de ce principe , coniidérée féparément de fon étendue & de toute autre forme. Il fuffit d’avouer qu’elle eft inconnue : ainfi il ell inutile de rechercher il la matière peut exifter dépouillée de toutes ces formes , fans lefqueîles nous ne pouvons la concevoir. Ceux qui aiment les difputes frivoles, peu/ent, fur les pa> à.ç.s fcholafliques , pourfuivre toutes les queftions qu’on peut faire à ce fujet ; îîous n’enfeignerons que ce qu’il faut précifémenc favoir de la doélrine de ces formes. Il y en a deux fortes ; les unes adives , les aut^ei