Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/97

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DE L ’ A M E, St

ÈHAPITRE VI.

De la fjiculié fenjîvc de la maîicre, iN O u s avons parlé de deux attributs eiïentiels de la macicLe , defqucls dépendent la plupart àcifi propriitjs , ûvoir rérendae & la force mot. ’ice. Nou- n’avons plus maintenant qu’a prouver un rroifieme at tribu je veux dire la f-’aculte de fcntir’ , que les philofophcs (i) de tous les iieclcs ont reconnue daiis cette même fubllancc. Je dis tous les philofopîies, quoique je n’igoore pas tous les efforts qu’ont vainement faits les Cartéfiens pour l’en dépouilier. Mais pour écarter àits difficultés infurmontables, ils fe font jettes dans un labyrynthe dont ils ont cru fortir par cet abfarde fyftême, » que les.betes font de pures machines «. Une opinion li rinble n a jamais eu d’accès chez les philofophcs que comme un badinage d’efpric, 6u un amufement philofophique. C’eil pourquoi ûous ne nous arrêterons pas à la réfuter. L’cxpé- (i) Voyez la thefe que M. Leibnitz fit foutenïr à ce fujet au prince Eugène , & l’Origine ancienne de la ’phyjîque moderne , par le P, Regnault ; Toiui /. F