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Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome second, 1796.djvu/249

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Mr. Wïtloaghby. Et pourquoi cela, mon héros ? Cela cft facile à comprendre, me répond -il. Car Aldrovandus mourut long -temps avant que WiUoughby fot né : il eft donc bien poffible , qu’ Aldrovandus a pu hériter de M. JVMoughty* Bon, Machine , ccft la plus belle plaifanterie du monde. Mais, dites-le-moi, je vous en prie, en confidence, pourquoi mefurez-vous la veflie & fa force par pouces & pas plutôt par onces ? Trois pouces , à ce que vous dites , c’eft ma foi trop pour une veflie. Pour moi , je n’aimerois pas une veflie de Machine. Et qu’eft-ce que vous voulez exprimer , mon cher , par l’écrivain Giorno ? Quel drôle que vous êtes, Machine ? Quelle merveille l quel efprit créateur ! C’eft fans-doute quelque chofe de conféquence, que de perfonnificr un journal, qui s’appelle Giornali de litterati Mais je n’ofe plus vous embarrafler par mes louanges. Remettez-vous donc en repos. Vous êtes machine ; & une machine eft au-delà de la conhoiflance de l’anatomie, de rhiftoire, des langues & même de dieu.

Je vous demande mille pardons, ma chère amie , de m’étre égaré de vous quelques moroens. Ma machine m’entraîne même jusqu’à fa demeure ténébreuse. Je m’en retourne , vous aflurant en confidence, que nous avons à regretter plus qu’on ne pense, la perte de Mr. Machine. On avoit lieu