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Page:La Mothe Le Vayer - Soliloques sceptiques, 1670.djvu/60

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NEUVIÉME SOLILOQUE.


S
I la Beauté a eu des adverſaires qui l’ont meſpriſée, ce n’eſt pas merveille que quelques-vns aient pris plaiſir à preferer vne caduque vieilleſſe aux impetuoſitez d’vne bouillante jeuneſſe. Car quoique le vieil Caton[1] n’approuvaſt pas le proverbe déja vſité de ſon tems, qu’on ſe devoit rendre vieil de bonne heure, afin de l’eſtre long-tems, ce qui ſemble donner de l’avantage à l’âge avancé ſur celui qui l’a precedé ; il eſt pourtant vrai que ſes devan-

  1. Cic. liber. de Senect.