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Page:La Mothe Le Vayer - Soliloques sceptiques, 1670.djvu/61

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ciers, & ceux qui ont veſcu depuis luy, ſe ſont declarez pour le proverbe contre le ſentiment de Caton. J’avouë que la jeuneſſe a des emportemens qu’on ne ſçauroit aſſez condamner, ce qui a fait qu’Ariſtote n’a pas feint d’eſcrire[1], que contrevenant au precepte du ſage Chilon, les jeunes gens font toutes choſes avec excés, omnia nimis agunt. La moderation des vieillards a quelque avantage pour ce regard, quoique Saint Baſile[2] ait prononcé contre elle, qu’elle eſtoit plûtoſt vne impuiſſance de continuer les deſordres de la jeuneſſe, qu’vne vraie temperance : Temperantia in

  1. l. 2. Rhet. c. 12.
  2. Conc. 8, de Poen.