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Page:La Mothe Le Vayer - Soliloques sceptiques, 1670.djvu/69

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qui aient bien aſſeuré qu’il y avoit dix Cieux, de ſorte qu’en leur langue le Ciel n’a point de ſingulier, & n’eſt jamais emploié qu’au pluriel. Selon leurs Rabins les dix courtines du Tabernacle de leur temple, ſignifioient ces dix Cieux ; & le paſſage du texte ſacré, qui dit, opera digitorum tuorum ſunt cœli, témoigne que nos deux mains n’aiant que dix doigts, le nombre des Cieux n’eſt ni moindre, ni plus grand que celui-là. Quant aus Aſtres, & aus Eſtoiles, Platon les eſtablit dans ſon Epinomis pour des Dieux viſibles, ou du moins pour leurs images que nous devons reſpecter.