Et quand, le soir, souffle le vent |
— Ondine, au nom du ciel, dis-moi où sont mes parents, s’écria Bertalda en pleurant. Oui, tu le sais, car tu ne me déchirerais pas le cœur, si tu ne pouvais, en même temps, me consoler. Peut-être sont-ils ici ? Serait-ce ?…
Elle embrassa d’un regard la noble assemblée et ses yeux s’arrêtèrent sur une princesse placée à côté de son père adoptif. Alors, Ondine, versant des larmes de bonheur, se tourna vers les serviteurs.
— Faites entrer, dit-elle, les pauvres parents qui se consument dans l’attente.
On vit alors le vieux pêcheur et sa femme, tout tremblants, s’avancer vers Ondine, qui, d’un geste attendri, leur désigna Bertalda. Les deux braves gens se jetèrent en pleurant de joie au cou de la belle jeune fille qu’on disait être leur enfant chérie, mais Bertalda les repoussa, les yeux pleins de colère. C’en était trop pour cette nature orgueilleuse ! Déjà, elle se flattait d’appartenir à une illustre famille, elle se voyait montant les marches d’un