Page:La Motte-Fouqué - Ondine, Hachette, 1913.djvu/187

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— Tu seras exaucé, mon bien-aimé !

Ondine, soulevant ses voiles, montra au chevalier le visage adoré, resplendissant d’amour et de beauté. Transporté d’amour, Huldbrand s’inclina vers Ondine et lui donna un baiser. La jeune femme le serra passionnément sur son cœur, tandis que deux clairs ruisseaux de larmes jaillissaient de ses yeux, inondant le visage du chevalier, pénétrant par les yeux jusqu’au cœur, bientôt fondu en une divine extase. Peu à peu, le souffle d’Huldbrand se ralentit, ses paupières se fermèrent, il glissa, sans vie, sur le sol, aux pieds d’Ondine.

Alors l’apparition se leva, gagna le couloir et, rencontrant les serviteurs du sire de Ringstetten, dit simplement :

— Mes pleurs lui ont donné la mort.

Puis elle traversa lentement la cour et disparut dans le puits.