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LA NATURE.

Quoi qu’il en soit, les cultures les plus variées poussent sans effort ; le riz, le maïs, la pomme de terre, la betterave, la patate douce et tous les légumes d’Europe se sont acclimatés facilement. La culture de la vigne paraît également devoir réussir. Le pêcher, le fraisier, l’ananas, l’oranger, le citronnier, le papayer, le pommier cannelle, le mango, le vanillier, le bananier, le cocotier, les piments sont des produits indigènes ou importés qui donnent des fruits excellents. La canne à sucre, l’igname, le taro, le ricin, le niaouli, et le sandal, donnent des rendements toujours plus considérables, ainsi que le coton, dont la culture tend tous les jours à se propager.

Nouvelle-Calédonie. — Port d’Oubatche, au cap Colnet.

Après la description générale du pays, après l’énumération de ses richesses minérales et végétales, il convient de dire quelques mots de la race indigène. Les Néo-Calédoniens, dont l’on évalue généralement le nombre à 50 000, sont fortement constitués. Beaucoup plus noirs que les Polynésiens, ils le sont moins que les nègres ; leur barbe est fournie et leur chevelure épaisse et crépue. Les femmes dans l’extrême jeunesse ont un moment d’éclat, auquel la laideur la plus repoussante ne tarde pas à succéder.

Les guerres de tribu à tribu, causées par la jalousie des chefs ou le besoin de se procurer des prisonniers destinés à être mangés, ainsi que les affections de poitrine auxquels sont sujets les