Page:La Nature, 1873.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
28
LA NATURE.

laires, des ponts plats, en bois ou en fer, composés de pièces très-courtes, assemblées au moyen de nombreux boulons. Plus anciennement, l’Amérique nous avait déjà donné le modèle des ponts suspendus ; mais ceux-ci, après une vogue momentanée, finirent par être mis au rebut. On ne leur trouvait pas assez de solidité, tandis que les ponts tubulaires obtiennent, en définitive, beaucoup de succès dans tous les pays où la pierre de belle qualité est rare.

Fig. 1. Pont métallique à tablier supérieur (Deck-Bridge). Élévation. ― Fig. 2. Pont d’aval du Niagara (1833). ― Fig. 3. Pont de Cincinnati sur l’Ohio (1867). ― Coupes transversales des figures 1, 2, 3.

On construit maintenant des ponts tubulaires partout, sur les chemins de fer et sur les chemins vicinaux. Leur défaut principal est d’être assez laids d’aspect. De plus ils coûtent encore cher, parce qu’ils exigent une grande quantité de métal. Il était intéressant de savoir que ces deux types de construction sont devenus dans le pays qui les a inventés. C’est ce que nous apprend le bel ouvrage de M. Malézieux sur les travaux publics aux États-Unis d’Amérique, en 1870. Cet ingénieur, envoyé en mission dans le nouveau monde par le gouvernement français, en a rapporté