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Page:La Normandie littéraire, année 15, tomes 7-8, numéros 1 à 11, 1900.djvu/86

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charlatans et le charlatanisme, elle est de l’auteur lui-même, et d’actualité, pourrait-on dire.

Un éditeur qui aurait publié le livre après la mort toute récente de l’auteur n’eut-il pas été tenté d’ajouter, ne fut-ce qu’une page d’introduction ?

La mort de Cahaignes, en 1617, ne nous paraît donc pas prouvée. En 1618, le matrologe de la Faculté de Médecine de Caen[1], fait mention d’un nommé Jacques Satellius qui a étudié sous noble homme Jacques de Cahaignes, et dans cette indication rien n’autorise à penser que Cahaignes soit décédé.

A partir de cette époque rien ne nous permet plus de dire qu’il ait continué de vivre, de sorte que sa mort, à la fin de 1618, ne pourrait être l’objet d’aucune contestation.

Ce qui est certain, c’est qu’en 1620 il n’était plus vivant. Nous trouvons, en effet, sur le matrologe de la Faculté que Jean Brice, étant doyen, fait recepte de. et duobus libris membranaceis statutorum veter. et nov. ab Jacobo Cahagnesio antiquo doctore medico, piœ felicisque memoriœ.[2]

Pourrions-nous mieux nous consoler de cette incertitude qu’en citant notre auteur « Nous devons demander dans la vie de chacun la même chose que dans la comédie non combien elle a duré, mais si elle a été bien jouée. » [3]

(A suivre).

Dr PANEL.


III

Après la rupture définitive, G. Sand parla de mourir. Elle revint à Nohant dans la vieille maison familiale où tous les souvenirs d’antan la ressaisirent ; elle regarda ses enfants, et « l’instinct » la fit demeurer auprès d’eux. Au lendemain de cette grande crise, elle

  1. Page 116.
  2. Page 264.
  3. Eloge 19me.