Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/159

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Depuis ce jour, M Duclos Guyot n’a plus vu la nouvelle terre, qu’il nomma isle de Saint-Pierre.

À son attérage sur l’isle de S. Jago, une de celles du cap Vert, il reconnut (ainsi qu’il l’avait jugé par les déclinaisons de l’aimant, qu’il avait trouvées de 13° 1/2 et 13 degrés, au lieu de 19, qui est celle qu’on doit avoir par la longitude à laquelle il s’estimait à la vue de l’isle Saint-Pierre) que les courans, après qu’il eut doublé le cap de Horn, l’avaient porté dans l’est, de 10° 56' par-delà son estime.

Conséquemment (dit M. Duclos Guyot) on peut fixer la position de la terre que nous découvrîmes le 29 juin. En étant à dix lieues au sud, lorsque nous en fîmes la reconnaissance (le 30), notre latitude observée était de 54° 50', et notre longitude estimée 51° 32' occidentale

. Si l'on retranche les 10° 56' dont le vaisseau avait été porté dans l’est, il reste, pour la longitude de l’isle, 40° 36' à l’occident de Paris, que M. Duclos Guyot réduit à 40° 30' pour la partie la plus à l’est qu’il ait vue ; et il fixe la latitude de la partie la plus méridionale à 54° 20'.

Le capitaine Cook établit l’isle de Saint-Pierre (ou Georgia, comme il la nomme) entre 53° 57' et 54° 57' de latitude, et entre 40° 33' et 37° 54' de longitude occidentale de Paris. (Second Voyage de Cook, tome II, page 218 de l’original.) On voit que la position que M. Duclos Guyot assignait à cette même terre, n’est pas très-défectueuse, quoiqu’il fût dépourvu des moyens nécessaires pour en déterminer la longitude avec précision : son erreur n’est que