Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/243

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toutes les fouilles ou excavations qu’ils pourront rencontrer, pour en observer également la température, ainsi que celle des fontaines et des puits profonds.

Les marins ont distingué les glaçons plats qui couvrent certaines parties de la mer, des glaçons épais, qui semblent isolés, et paraissent comme des montagnes flottantes. On désirerait qu’un examen suivi des circonstances relatives à ces deux espèces de glaçons, pût donner lieu à quelques conjectures sur leur formation.

On a attribué la lumière qui brille quelquefois sur la surface de la mer, à l’apparition d’une multitude de petits animaux luisans ; mais comme cette lumière paraît à tous les endroits où la mer est mise en mouvement, il serait curieux d’examiner ce phénomène dans un plus grand détail, s’il est possible, qu’on ne l’a fait jusqu’ici, pour tâcher de découvrir si l’éclat dont il s’agit ne pourrait point avoir quelque autre cause.

Chimie

Une question, dont la solution serait propre à jeter du jour sur la théorie des gaz, consisterait à rechercher si l’air est plus pur, ou s’il contient plus d’air vital, à la surface des grandes étendues de mer, comme M. Ingen-Housz a cru le remarquer sur la mer qui baigne les côtes de l’Angleterre ; et au cas que l’expérience se vérifiât, on pourrait s’assurer si le résultat est le même en pleine mer, que sur les côtes, où l’on trouve souvent une grande