Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/258

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à leur disposition une balance très-exacte, qui puisse peser d’une manière commode, à la précision du demi-grain.

Examen des eaux

M. l’abbé Chappe, dans son voyage en Californie, a déterminé la pesanteur spécifique de l’eau de la mer, dans un grand nombre de parages ; et il en résulte des conséquences intéressantes sur le degré de salure des eaux de la mer. M. de Cassini a publié le résultat de ces expériences, d’après les notes qu’il a trouvées dans les manuscrits de M. l’abbé Chappe. Il paraîtrait intéressant de suivre ces expériences, puisqu’on a l’occasion de déterminer, pour ainsi dire, en un seul voyage, le degré de salure de presque toutes les mers. Les voyageurs n’ont besoin, à cet effet, que d’un pèse-liqueur très-sensible, construit sur les principes de Farenheit, et semblable à celui que M. Lavoisier avait fait construire, dans le temps, pour M. l’abbé Chappe. On pourra employer le même instrument pour déterminer la pesanteur spécifique de l’eau des lacs, des rivières, des fontaines ; et en y joignant quelques expériences faites avec des réactifs, on aura une idée non-seulement de la qualité, mais encore de la quantité des sels contenus dans ces eaux.

Lorsque par les réactifs, et par la pesanteur spécifique, une eau paraîtra présenter quelque chose d’intéressant, on pourra en faire évaporer une portion, et on rapportera le résidu, bien étiqueté, pour être examiné avec soin au retour.