Page:La Pléiade, 1921.djvu/113

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Où dormez-vous, printemps du monde ?
Sous l’azur de quels mornes cieux
Menez-vous votre pâle ronde
Dans les éthers silencieux ?

Un soir de songe, l’âme triste,
Au fond de mon désir lassé.
Sous une lune d’améthyste,
Est-ce vous que j’ai vu passer ?

Tournant en chœur, rêveurs génies.
Entre les fûts d’un bois léger,
Vous faisiez sur vos mains unies
Danser l’étoile du berger.