Page:La Psyché, Volumes 1 à 6, 1826.djvu/718

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Entends l’insecte ailé frémir dans la verdure,
Et le ramier gémir,
Et, toutes de concert, les voix de la nature
Se confondre et s’unir.

Seul, tu restes sans voix ; et le vent qui s’exhale
De la cime des ifs,
À peine de ton sein tire par intervalle
Quelques sons fugitifs.

Le lierre chaque jour t’enlace de verdure,
Et ses nœuds étouffans
Par degrés chaque jour éteignent le murmure
De tes derniers accens.

Ah ! si la main de l’art, si les doigts d’une femme
Ranimaient tes concerts,
Avant que pour jamais les restes de ton âme
S’envolent dans les airs ;