Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/49

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royaume et des terres étrangères seront terminées.

― Seigneur, répond le roi, soyez tous deux les bienvenus, et puissiez-vous dire vrai ! Car si ce chevalier est bien celui que nous attendons pour achever les aventures du Graal, nul homme n’a jamais été fêté sur terre comme il le sera de nous !

On désarme le chevalier, et par-dessus sa cotte de soie rouge le vieillard lui passe un manteau de drap de soie vermeil, fourré de blanche hermine. Puis il le mène droit au Siège Périlleux, en déclarant très haut, afin que tous l’entendent : « Sire, prenez cette place, c’est la vôtre. »

Le chevalier s’assit avec tranquillité dans la chaire où plus d’un preux avait trouvé la mort ou quelque affreuse blessure ; et soudain, sur le haut dossier où jamais main humaine n’avait tracé d’inscription, les assistants, muets d’étonnement, virent un nom briller en lettres d’or : Galaad.

Sa mission accomplie, le vieillard à la