Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/50

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robe blanche salua le roi et sortit, sans répondre aux questions que plusieurs lui adressaient. Une quinzaine de cavaliers l’attendaient dans la cour ; dès qu’il les eut rejoints il monta à cheval et la petite troupe partit à vive allure.

Quand les compagnons de la Table Ronde virent le chevalier siéger en la place dont les meilleurs d’entre eux n’osaient approcher, ils s’en émerveillèrent longuement. « Quel est donc celui-ci, disaient-ils, qui vient vers nous paré de jeunesse et de beauté, et qui accomplit aisément l’impossible ? » Mais par le palais et la ville la joie allait grandissant, car déjà la rumeur courait que le Libérateur avait paru.

À la fin du repas, le roi se leva et, s’approchant de Galaad, lui dit :

― Seigneur, soyez le très bien venu ! Longtemps vous fûtes attendu ; mais puisqu’à cette heure nous vous avons, rendons grâces à Dieu, et à vous qui avez daigné nous visiter.