Page:La Révolution surréaliste, n06, 1926.djvu/24

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POEMES 23 De set panse verte comme un pâturage s’échappent les familles nombreuses qui pour chaque enfant recevaient une pelle à feu Plus de mère Cognaeq plus d’enfants venant après dix-huit autres à Pâques ou à Noël pisser dans la marmite familiale Elle est crevée la mère Cognaeq dansons dansons en rond sur sa tombe surmontée d’un étroit. Benjamin PÉKET EQUIVALENCE DES MORTS à André BRETON I Fêtes des vestiges Les chevaux galopent sur les routes Les insensés morts t’ont cultivé soleil tulipe noire montés sur leurs écliasses Oubli oubli qui tourne en vrille Mes cerfs empennés par Veau froide Les chemins n’ont pas été inventés par les jambes La remorque atteint son naufrage Je te cherche ma vie entre les doigts des murs II Aux rochers de l’oubli qu’on attachemamort. L’aube s’éteint Soupirs soupirs qui furent mes privautés. Arbres géants que mes doigts n’ont pu saisir morceaux d’algues lagunes mes terres La plus belle des boules de cristal m’était passée par l’esprit quand j’en suis mort Paisible et douce, filante messe La pourriture des chenilles FEMMESDEVANTLA MER Picasso.