Page:La Révolution surréaliste, n06, 1926.djvu/25

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»4 POEMES III L’hiver et ses nomenclatures et « Si nous n’avions couru parmi ces bois secs. » Les cercueils portières du vent et les cercueils reflétés des glaces et le nickel C’est ainsi que j’ai dormi pendant la fraîcheur Qu’elles sont loin les profondes rivières des morts Tu siffles dans des’clés vides Le cadran dévasté du lierre ouvre tes mains Et chacun de tes pas te déteste et te mord L’eau des piscines glaciales misérable. LA GUILLOTINE à Paul ELUARD La tête des méduses les oreillers Tôt ou tard l’aube des églantiers Soleil, tes solitaires inaugurations. Jacques VIOT. CHANSON MORTELLE Dans une ville souveraine le roi la reine et leurs vassaux disaient qu’ils avaient trop de peines trop de peines et le coeur trop haut de brûler pour l’amour du beau et sur une route africaine le roi la reine et leurs vassaux allèrent cueillir la marjolaine sur la route des noirs tombeaux tout en chantant des cantilènes Alors les morts dirent à la reine Que ne veniez-vous aux tombeaux quand nous vivions ô souveraine nous vous aurions pour vos beaux yeux baisée en file indienne. LES DÉFENSEURS DE L’AME Les tambours et les clairons sont des épaules robustes qui supportent dans l’âme le poids si lourd de nos rêves de Gaule Marchons féroces contre l’infâme Celui-là est un beau coursier blanc et rouge Il ira plus soumis à l’ombre des halliers près des bouges Celui-là va à droite et celui-ci à gauche Quand sonne Vheure du triomphe ils sont fourbus Mais qui chevauche l’esprit plein de folie qui s’engonce Jacques BAKOX. LAFLEURDUDÉSERT MaxErnsl. Du10au25Mars EXPOSITION MAX ERNST Galerie VAN LEER 41, rue de Seine — Paris